En plus des mesures spécifiques pour ces municipalités, la résolution du Conseil des ministres, publiée au Diário da República, prolonge la déclaration de l'état de calamité sur tout le territoire national continental jusqu'au 19 novembre à 23h59.

Le 31 octobre, après une réunion extraordinaire du Conseil des ministres, le gouvernement a annoncé la décision de renouveler la situation de catastrophe et d'appliquer des mesures spéciales dans les municipalités à haut risque de transmission de Covid-19, en notant que tant l'extension que les restrictions dans les 121 municipalités seraient en vigueur entre le 4 et le 15 novembre.

Cette date a été modifiée au 19 novembre dans la résolution, ce qui lui permet de rester en vigueur pendant 15 jours.

Sans justifier le changement de date, la source officielle du gouvernement a déclaré à Lusa que "l'information publiée dans le Diário da República prévaut.

En appliquant les critères généraux du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) de "plus de 240 cas pour 100 000 habitants au cours des 14 derniers jours," et considérant la proximité d'une autre municipalité dans cette situation et l'exception pour les foyers situés dans des municipalités à faible densité, le gouvernement a identifié 121 municipalités à haut risque de transmission de Covid-19, dont les capitales de 12 des 18 districts du Portugal continental : Viana do Castelo, Braga, Vila Real, Bragança, Porto, Guarda, Aveiro, Castelo Branco, Santarém, Lisbonne, Setúbal et Beja. Viseu, Coimbra, Leiria, Portalegre, Évora et Faro sont exclues.

Couvrant 70 % de la population résidente, soit 7,1 millions d'habitants au Portugal, la liste des 121 municipalités "à haut risque de transmission" peut être consultée sur covid19estamoson.gov et sera mise à jour tous les 15 jours.

Parmi les mesures spéciales mises en œuvre dans ces municipalités figure l'obligation de rester chez soi, sauf pour les 26 motifs de déplacement autorisés, qui comprennent l'achat de biens et de services, l'exercice d'activités professionnelles, l'obtention de soins de santé, l'assistance aux personnes vulnérables, la fréquentation scolaire, l'accès aux installations culturelles, l'activité physique, la participation au bénévolat social, les promenades d'animaux, l'alimentation des animaux, l'exercice de la liberté de la presse et les déplacements nécessaires pour quitter le territoire national continental.

Sur ces territoires, tous les établissements commerciaux doivent fermer à 22 heures, à l'exception des restaurants, qui ont jusqu'à 22h30 pour fermer ; des services de livraison à domicile (qui ne peuvent pas fournir de boissons alcoolisées dans le cadre de cette activité), qui doivent fermer à 1 heure du matin ; des activités culturelles, qui doivent se terminer à 22h30 ; et d'autres exceptions telles que les pharmacies, les bureaux et les cliniques, les activités funéraires et les aires de service et les stations d'essence.

"Les heures de fermeture peuvent être fixées par le maire de la municipalité territorialement compétente, sous réserve d'un avis favorable de l'autorité sanitaire locale et des forces de sécurité, à condition que les limites maximales établies soient respectées", peut-on lire dans la résolution du Conseil des ministres.

Parmi les interdictions applicables à ces municipalités figurent la tenue de manifestations et de célébrations avec plus de cinq personnes, sauf si elles appartiennent au même ménage, et de "foires et marchés, sauf autorisation du maire territorialement compétent".

Dans ces 121 municipalités, les cérémonies et spectacles religieux sont autorisés, selon les règles de la Direction générale de la santé (DGS), et au niveau du travail, il est obligatoire d'avoir des équipes miroirs, ainsi que l'adoption du régime de télétravail chaque fois que les fonctions en question le permettent.

Pour l'ensemble du territoire du Portugal continental, le nombre de personnes de chaque groupe dans les restaurants est désormais limité à six, sauf si elles appartiennent au même ménage.