Le projet de décret envoyé par Marcelo Rebelo de Sousa au Parlement mardi, qui prendra effet entre minuit le 8 janvier et 11h59 le 15 janvier, devrait être largement approuvé par les votes favorables des bancs parlementaires du PS et du PSD. Les groupes parlementaires du PCP et de la PEV, ainsi que le député unique de Chega, André Ventura, ont annoncé lundi, après une audition avec le Président de la République, qu'ils répéteront le vote contre le diplomate, après avoir rencontré le Président de la République à ce sujet.

Le groupe parlementaire CDS-PP a de nouveau décidé de s'abstenir, tandis que l'unique députéde l'IL,João Cotrim de Figueiredo, a annoncé qu'il voterait contre le document en principe, mais qu'il attendrait de voir si le Président prend en compte certains points qu'il considère comme "absolument excessifs". Le BE n'a pas encore révélé le vote, tout comme le PAN, bien que le porte-parole du parti, André Silva, ait admis, lundi également, qu'"il est sage" de renouveler l'état d'urgence pour huit jours supplémentaires.

Dans une déclaration, Marcelo Rebelo de Sousa a justifié la prolongation de l'état d'urgence par la "situation de calamité publique causée par la pandémie" et l'impossibilité de "tenir une nouvelle réunion avec des spécialistes avant la mi-janvier, avec des données significatives sur l'évolution de celle-ci". Le projet de décret stipule que le gouvernement, dirigé par le socialiste António Costa, doit"continuer à fournir des mécanismes de soutien et de protection sociale, dans le cadre du budget actuel".

Cette référence a été introduite dans la norme qui permet de "déterminer la fermeture totale ou partielle d'établissements, de services, d'entreprises ou de moyens de production par les autorités publiques compétentes et d'imposer des changements au régime ou aux horaires d'ouverture respectifs", une possibilité qui était déjà envisagée dans les décrets précédents. Pour décréter ce cadre juridique, qui permet de suspendre l'exercice de certains droits, libertés et garanties, le Président de la République doit écouter le gouvernement et autoriser l'Assemblée de la République.

Ce renouvellement de l'état d'urgence couvrira les cinq premiers jours de la campagne électorale présidentielle, qui se déroule du 10 au 22 janvier. Les élections présidentielles auront lieu le 24 janvier et l'actuel chef de l'État, Marcelo Rebelo de Sousa, qui se présente à nouveau aux côtés d'Ana Gomes, Marisa Matias, João Ferreira, André Ventura, Tiago Mayan Gonçalves et Vitorino Silva, sont candidats.