J'ai toujours admiré les jardins des autres en passant, l'herbe tondue en bandes comme les courts de tennis de Wimbledon, ou les parterres soigneusement plantés où les couleurs se fondent si bien, le tout cultivé avec art avec de grandes plantes à l'arrière, courtes à l'avant, des roses poussant comme des modèles pour une boîte de chocolat, etc. Mais je n'ai pas vraiment apprécié à quel point il faut être dévoué pour créer des chefs-d'œuvre aussi verdoyants avant d'être moi-même jardinier.

Ma première incursion sérieuse dans le jardinage a été de planter une rocaille sur une pente raide qui était auparavant en herbe, et qu'il était impossible de tondre sans crampons et cordes. J'étais très enthousiaste, je fouillais les sous-bois à la recherche de roches adaptées et je sortais dans les jardineries pour acheter des plantes. Je dois dire que le résultat final n'était pas mauvais, mais c'était le début d'une haine de longue date contre les mauvaises herbes - comment osent-elles pousser dans ma rocaille nouvellement plantée et essayer d'étouffer des plantes succulentes parfaitement placées, ou de se retrouver avec les racines de mes bruyères ? Ignorez le jardin pendant une semaine ou deux et un pissenlit s'y installera innocemment, suivi de près par ses cousins et autres copains sympas, tous jetant leurs racines profondément dans mon sol vierge.

Maintenant, au Portugal, j'ai dû apprendre (à la dure) que les soucis luttent vaillamment contre la chaleur du soleil jusqu'à ce qu'ils abandonnent gracieusement la bataille de la chaleur, des escargots et des insectes, et il me semble qu'il faut être candidat au Chelsea Flower Show pour cultiver des roses. Une fois, nous avons essayé de faire pousser une pelouse, nous avons fait toutes les bonnes choses comme le nivellement et la préparation du sol d'abord, etc., pour ensuite voir des armées de fourmis partir avec joie en ligne, les graines d'herbe fermement serrées entre leurs pinces, bavardant avec leurs amis en route sur la quantité infinie de nourriture qui se trouvait juste là pour être prise. L'herbe n'a jamais poussé là où elle a été semée, oh non, elle a sournoisement germé en touffes épaisses sous mes chemins de gravier nouvellement posés, ou sous des rochers et s'est fait une nuisance dans les fissures du trottoir.

Mais maintenant, je m'attaque au jardin, en faisant pousser des plantes grasses et des cactus qui tolèrent la sécheresse dans des pots, des géraniums qui donnent des éclaboussures de couleur bienvenues toute l'année, des yuccas qui poussent partout avec très peu d'entretien, et des lauriers roses pour les haies que je semble pouvoir attaquer avec des sécateurs quand ils deviennent trop gros, mais qui sont toujours récompensés par des fleurs abondantes. J'ai appris à ne pas trop me soucier des mauvaises herbes, la plupart meurent de toute façon sous la chaleur de l'été, et en fait, leurs fleurs au printemps ne sont pas seulement bonnes pour les abeilles, mais elles sont aussi très belles !


Author

Marilyn writes regularly for The Portugal News, and has lived in the Algarve for some years. A dog-lover, she has lived in Ireland, UK, Bermuda and the Isle of Man. 

Marilyn Sheridan