Selon Reporters sans frontières (RSF), l'accès à des informations fiables s'est "détérioré", ce qui a été exacerbé par la pandémie. L'organisation prévient que le journalisme, qu'elle considère comme "le principal vaccin contre la désinformation", est partiellement ou totalement bloqué dans près des trois quarts du monde.

Alors que la situation du journalisme se dégrade dans le monde, elle s'améliore au Portugal, qui a été classé 9e meilleur pays dans le classement mondial de la liberté de la presse 2021 de RSF, gagnant une place par rapport à 2020.

Parmi les pays lusophones inclus dans l'indice, le Brésil est le pire (111e), ayant perdu quatre places. Le Cap-Vert a perdu deux places (27e), le Timor-Leste en a gagné sept (71e), la Guinée-Bissau en a perdu une (95e) et le Mozambique quatre (108e), tandis que l'Angola en a gagné trois (103e).

Le nouvel indice mondial dresse un tableau sévère et conclut que 73% des nations du monde ont de sérieux problèmes avec la liberté de la presse.

Pour RSF, de nombreux pays ont utilisé la nouvelle pandémie de coronavirus "pour empêcher les journalistes d'accéder aux informations, aux sources et aux reportages sur le terrain".

C'est notamment le cas en Asie, au Moyen-Orient et en Europe, selon l'organisation.

RSF a également souligné la baisse de confiance du public dans le journalisme lui-même. 59 % des personnes interrogées dans 28 pays ont déclaré que les journalistes "essaient délibérément de tromper le public en diffusant des informations qu'ils savent fausses".

Le top 10 des meilleurs pays pour la liberté de la presse est, une fois de plus, dominé par les nations européennes, les quatre premiers étant constitués de pays scandinaves.

"Le journalisme est le meilleur vaccin contre la désinformation", a déclaré Christophe Deloire, secrétaire général de RSF.

"Malheureusement, sa production et sa diffusion sont trop souvent bloquées par des facteurs politiques, économiques, technologiques et, parfois même, culturels". Face à la viralité de la désinformation à travers les frontières, sur les plateformes numériques et via les médias sociaux, le journalisme constitue le moyen le plus efficace de garantir que le débat public repose sur un éventail diversifié de faits établis."