Selon l'étude "Prévenir l'usage nocif de l'alcool", la moyenne au Portugal considère les personnes âgées de 15 ans ou plus et les 12 litres d'alcool pur consommés sont l'équivalent de deux bouteilles et demie de vin ou de 4,6 litres de bière par semaine.

Selon l'analyse effectuée dans 52 pays, "les hommes consomment 19,4 litres d'alcool pur par habitant et par an, tandis que les femmes en consomment 5,6 litres".

Parmi les pays de l'OCDE, la consommation moyenne est de 10 litres d'alcool pur par personne et par an.

Selon l'étude publiée le 19 mai, la consommation excessive d'alcool aura un impact sur la santé et l'espérance de vie moyenne.

Au cours des 30 prochaines années, on estime que les Portugais verront leur espérance de vie moyenne réduite d'un an, "en raison de maladies et de blessures causées par la consommation quotidienne" de plus d'un verre par jour, dans le cas des femmes, et de plus d'un verre et demi par jour pour les hommes, avertit le même rapport.

Selon la même étude, sur la base des habitudes de consommation actuelles au Portugal, l'OCDE prévoit que les maladies et les blessures causées par une consommation excessive d'alcool entraîneront une augmentation de 2,3 % des dépenses de santé et une réduction de la productivité sur le lieu de travail.

L'étude indique qu'au Portugal "26,6 % des adultes s'enivrent au moins une fois par mois".

La même analyse souligne que "13 % des filles et 14 % des garçons âgés de 15 ans" ont déjà été ivres au moins deux fois dans leur vie, tandis qu'il est souligné que les enfants qui n'ont jamais connu l'ivresse ont 26 % de chances supplémentaires d'avoir de bons résultats scolaires.

Il est également mentionné que les femmes ayant fait des études supérieures sont, dans 80 % des cas, plus enclines à une consommation excessive d'alcool une fois par mois.

L'étude de l'OCDE considère qu'il y a une bonne performance au Portugal dans certains domaines pour réduire les effets nocifs de la consommation d'alcool, mais suggère le renforcement de certaines de ces mesures pour lutter contre la consommation excessive.
Au Portugal, le prix des boissons alcoolisées est considéré comme faible, il est donc recommandé de fixer des prix minimums, lit-on dans l'étude.

Selon l'étude "Prévenir l'usage nocif de l'alcool", le Portugal devrait investir 1,60 euro par citoyen dans un ensemble de mesures visant à lutter contre la consommation excessive d'alcool, afin d'éviter d'ici 2050 "542 000 milliers de maladies et de blessures", "d'économiser 45 millions d'euros par an en frais de soins de santé" et d'augmenter l'emploi et la productivité de l'équivalent de 6 000 travailleurs à temps plein par an.

"Pour chaque euro investi dans ce types de mesures, 16 euros seront retournés en bénéfices, sans tenir compte de l'impact sur l'industrie de l'alcool", souligne le rapport.