Le tribunal administratif et fiscal de Loulé a confirmé une mesure conservatoire introduite par les associations Almargem - Association pour la défense du patrimoine culturel et environnemental de l'Algarve et l'association civique Cidade da Participação. Cela signifie que jusqu'à ce qu'il y ait une décision de la Commission régionale de coordination et de développement de l'Algarve (CCDR Algarve), tous les travaux prévus à Alagoas Brancas sont suspendus.

Un porte-parole d'Almargem a déclaré : "Dans cette mesure conservatoire déposée contre la municipalité de Lagoa, ayant comme contre-intérêt la société anonyme Edificios Atlântico, on a voulu empêcher le début de tout travail d'urbanisation qui détruirait de manière irréversible une zone humide située dans la municipalité de Lagoa. Ce processus défend les valeurs environnementales de cette zone, prouvées par une étude promue par l'association Almargem.

Les associations impliquées dans le processus ont exigé la nécessité d'une étude d'impact environnemental sur le projet que la société Edificios Atlântico a l'intention de réaliser, une étude que les associations affirment que la municipalité de Lagoa n'a pas réalisée avec l'entité compétente à cet effet, dans ce cas, le CCDR Algarve.

"Maintenant, la municipalité de Lagoa devra envoyer l'étude d'Almargem à la CCDR Algarve afin que, dans le cadre de l'évaluation préalable, elle puisse évaluer les impacts potentiels du projet d'urbanisation et de la construction ultérieure d'une zone commerciale. La CCDR Algarve disposera d'un délai de 20 jours ouvrables pour réaliser cette évaluation préalable".

L'étude réalisée par Almargem, a montré que cet écosystème au cœur de la ville de Lagoa a "une richesse environnementale beaucoup plus élevée que prévu, y compris des espèces indiquant un habitat prioritaire du Réseau Natura 2000, un habitat particulièrement important pour la conservation. Cette étude a permis d'identifier 114 espèces d'oiseaux, malgré la petite taille de l'Alagoas, avec la présence à cet endroit d'au moins 1 % de la population nicheuse nationale de Camão (Porphyrio porphyrio) et 1 % de la population régionale (Méditerranée, mer Noire et Afrique) d'Ibis noir (Plegadis falcinellus)".

Puis le porte-parole a conclu : "Enfin, ce processus a montré que de plus en plus de citoyens, individuellement ou à travers des associations, sont conscients de ce qui se passe sur leur territoire et sont disponibles pour intervenir activement dans la défense de l'environnement. Ce processus a également démontré que les tribunaux ont un rôle de plus en plus déterminant et qu'ils doivent être appelés à intervenir dans la défense de l'environnement".