"Ce que nous avons fait, c'est ce que nous devons faire, c'est donner toutes les informations, toutes les données, pour que le Royaume-Uni puisse décider", a-t-il dit, soulignant que le gouvernement portugais maintient des "canaux de dialogue ouverts" avec le gouvernement britannique, afin d'expliquer que la mesure n'est pas justifiée.

"L'État a fait ce qu'il est censé faire", a-t-il renforcé, en précisant : "C'est-à-dire fournir des informations, maintenir les canaux de dialogue avec le gouvernement britannique, en vue d'expliquer, de notre point de vue, que la mesure n'est pas justifiée et les graves dommages que cela cause, dès le départ aux Britanniques, qui, à l'heure actuelle, ne peuvent pas partir sans être soumis à une quarantaine partout en Europe et aussi les dommages que cela cause à l'économie nationale."

Le Premier ministre a toutefois admis que les dirigeants britanniques sont "moins sensibles" aux dommages qu'ils causent à l'économie portugaise, mais il a dit espérer qu'ils seraient conscients des "graves atteintes à la liberté de circulation de leurs concitoyens".

"Nous ne pouvons pas avoir ce système d'instabilité toutes les trois semaines pour avoir des changements ici, ce n'est pas bon pour ceux qui planifient leurs vacances ou pour ceux qui doivent organiser l'industrie touristique pour les accueillir dans de bonnes conditions", a-t-il averti.

António Costa a souligné que son gouvernement a cherché à expliquer au Royaume-Uni l'"inadéquation" de cette mesure, compte tenu de la réalité pandémique dans le pays, au niveau national et régional.

"Nous avons fourni des informations ventilées par région, le Royaume-Uni n'ignore pas cette situation. Il n'ignore pas, en particulier, qu'ici, à Madère, la situation pandémique est clairement meilleure que celle existant au Royaume-Uni même, tant en termes généraux qu'en termes de variantes. Ils ne l'ignorent pas", a-t-il déclaré.

Le Premier ministre a estimé, d'autre part, que la situation pandémique dans la région de Lisbonne et Vale do Tejo n'aura pas influencé la décision du Royaume-Uni, bien qu'il reconnaisse qu'elle "mérite la préoccupation" des autorités.

"La région de Lisbonne et de la vallée du Tage est une situation qui mérite évidemment toute notre préoccupation et nous la suivons avec toute l'attention requise et c'est pourquoi une campagne spéciale de dépistage a été lancée il y a deux semaines", a-t-il déclaré. .

Jeudi, le ministère britannique des transports a annoncé que le Portugal, y compris les archipels de Madère et des Açores, quittera la "liste verte" des voyages internationaux du gouvernement britannique le mardi à 04h00.

Selon le ministère, le Portugal figure sur la "liste jaune" pour "préserver la santé publique contre des variantes inquiétantes" et protéger le programme de vaccination britannique.