Le document, intitulé "A New Benchmark for Mental Health Systems - addressing the social and economic costs of mental illness", analyse la manière dont les pays développent des politiques et des services pertinents pour la qualité des résultats dans ce domaine et rappelle que les maladies mentales ont des coûts économiques équivalents à plus de 4,2 % du PIB, entre les coûts directs de traitement et les coûts indirects associés à l'emploi et à la productivité.

Soulignant que les niveaux de stress mental ont augmenté depuis le début de la crise sanitaire, la prévalence de l'anxiété et de la dépression ayant presque doublé dans certains pays, l'OCDE note à propos du Portugal que " la pandémie de covid-19 a fait que la santé mentale a fait l'objet d'une plus grande couverture médiatique, et le site Internet du gouvernement sur le covid-19 et la santé mentale a été régulièrement consulté ".

L'organisation internationale souligne la création d'une "ligne téléphonique gratuite offrant un soutien psychologique 24 heures sur 24 par 63 spécialistes de la santé mentale", dans le cadre d'un partenariat entre le ministère de la santé, la Fondation Calouste Gulbenkian et l'Ordem dos Psicólogos Portugueses.Le Portugal figure également sur la liste d'au moins 20 pays membres de l'OCDE où un service téléphonique et un service de soutien psychologique en ligne sont accessibles à l'ensemble de la population, comme l'Australie, l'Autriche, le Canada, le Chili, le Costa Rica, la République tchèque, la France, la Grèce, le Japon, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande, la Slovénie, les États-Unis d'Amérique et le Royaume-Uni.

Selon le rapport, l'accès au Portugal à des informations en ligne ou à des lignes téléphoniques sur la santé mentale peut se faire directement sans renvoi, à l'instar de ce qui se passe dans des pays comme l'Irlande, la Lituanie, la Slovénie, la Norvège, le Canada et la Nouvelle-Zélande. Le rapport note également que le pays dispose d'un service d'assistance téléphonique national, mais aussi par région. Toutefois, et bien qu'il soit noté qu'"aucun pays de l'OCDE ne dispose d'un système de santé mentale performant dans tous les domaines", le Portugal est, selon des données citées par Eurostat, l'un des membres dans lesquels est signalé un taux plus élevé de besoins en soins de santé mentale non satisfaits pour des raisons financières par rapport aux autres besoins de santé, avec une valeur de 31,1 %, juste derrière l'Islande (33,1 %).