Le parti Chega a présenté un projet de résolution recommandant au gouvernement de créer une plateforme électronique où se trouvent les données des délinquants sexuels condamnés au Portugal et de mettre ces informations à la disposition du public, dans le but d'une "prévention efficace" de ce problème.

Le décret (qui n'a pas force de loi), remis au Parlement par le parti, recommande au gouvernement de créer "une plate-forme pour enregistrer l'identification de tous les délinquants sexuels condamnés définitivement au Portugal et de rendre ces données publiques et universellement accessibles".

Chega propose également "d'établir une période de 25 ans pour l'enregistrement public de tous les délinquants, indépendamment de la peine imposée, à partir du moment de la condamnation".

Dans le projet de résolution, le député unique de Chega soutient qu'"il est essentiel que le gouvernement développe et mette en œuvre une plateforme électronique où sont enregistrées les données de tous les délinquants sexuels condamnés au Portugal, que les victimes soient mineures ou majeures, dans un but de prévention efficace, sociale et massive d'un problème qui érode gravement le tissu social environnant".

André Ventura précise que "depuis 2015, l'identité des délinquants sexuels est enregistrée - et uniquement disponible pour les policiers, les magistrats et un certain nombre d'entités officielles - dans le Registre d'identification pénale des délinquants condamnés pour des délits sexuels contre l'autodétermination sexuelle et la liberté sexuelle des mineurs, ce qui configure un instrument utile pour les autorités compétentes d'investigation et de recherche en matière de délits sexuels contre les mineurs".

Le rapport, qui a été adopté par une majorité de députés du groupe PPE-DE à Strasbourg, souligne la nécessité d'une définition plus claire du concept de "crimes sexuels contre les mineurs".

De l'avis du député et leader de Chega, "le Portugal a été très inefficace dans la lutte contre les crimes sexuels, en raison non seulement de phénomènes culturels spécifiques, mais aussi du système juridico-pénal lui-même, qui est extrêmement inefficace dans sa configuration actuelle dans la lutte contre les crimes sexuels".