La proposition du gouvernement sur la restructuration du Service des Étrangers et des Frontières (SEF) a été votée en faveur par le PS et par la députée non inscrite Joacine Katar Moreira, abstention par BE et PAN et votes contre par PSD, PCP, CDS-PP, Chega, PEV, Initiative Libérale (vote à distance par le député João Cotrim Figueiredo pour être en isolement prophylactique) et par la députée non inscrite Cristina Rodrigues.

Le projet de loi a été approuvé lors du vote général, mais il doit également être approuvé lors de la prochaine réunion du Parlement par un vote spécial.

Le projet de loi du gouvernement vise à "réformer les forces et services de sécurité qui, aux termes de la loi, exercent l'activité de sécurité interne, en modifiant la loi de sécurité interne, la loi d'organisation de la police judiciaire et les lois organiques de la GNR et de la PSP".

Ce changement impliquera le transfert des pouvoirs de police de la SEF à la Garde nationale républicaine (GNR), à la Police de sécurité publique (PSP) et à la Police judiciaire (PJ) et, selon le gouvernement, réalise "la séparation entre les fonctions policières et administratives d'autorisation et de documentation des immigrants" prévue dans le programme du gouvernement.

La proposition du gouvernement définit également les attributions en matière administrative, à savoir la création du Service des étrangers et de l'asile (SEA), qui aura des "responsabilités technico-administratives" pour le suivi des immigrants, et le transfert de compétences à l'Institut des registres et du notariat (IRN), qui sera chargé du renouvellement des permis de séjour.

Le projet de loi précise que la création de l'ASE, qui remplacera le SEF en matière d'immigration, et le transfert de compétences à l'IRN seront définis dans un diplôme spécifique qui sera approuvé par le gouvernement.

Cependant, les autres partis ont également rédigé des projets de loi à cet égard.

Le projet BE vise à créer une Agence pour les migrations et l'asile, avec "la mission d'améliorer les conditions d'accueil des migrants et des demandeurs d'asile, de réduire la bureaucratie et de simplifier l'accès à la pleine citoyenneté, en assumant l'exécution des fonctions administratives qui sont actuellement attribuées au SEF".

Le projet de la DSP "vise à affirmer ce corps de police criminelle comme une force de sécurité, en le soumettant en même temps aux devoirs des forces de sécurité, ce qui suppose nécessairement non seulement la réglementation autonome de restrictions adéquates à l'exercice des droits du corps spécial, mais aussi une séparation claire aux niveaux des attributions organiques et fonctionnelles entre les responsabilités de sécurité et celles de nature administrative".

La PSD considère que la "séparation fonctionnelle" entre les fonctions de police et celles de nature administrative "est essentielle pour l'organisation et le fonctionnement corrects de ces dernières comme des autres forces, mais ne doit pas être un argument pour la suppression des fonctions de police ou d'inspection de cette importante unité du système de sécurité interne".

Le projet de Chega défendait l'inclusion d'un député représentant chaque parti politique disposant d'un siège parlementaire dans le conseil supérieur de sécurité intérieure, qui devrait également avoir comme compétences "la définition des grandes lignes politiques de la sécurité européenne, proposées par les organes communautaires, après avis préalable du SEF".