"Volt demande pourquoi les critères n'ont pas été révisés et d'autres options envisagées, comme le vote par correspondance ou le dépouillement exceptionnel de ces votes dans les jours suivant les élections, en s'assurant que chaque vote ait été compté", peut-on lire dans une déclaration de Volt.

Dans la note, Volt Portugal fait part de son "dégoût face au fait que l'Assemblée de la République, qui a eu plus que le temps de le faire, n'a pas montré d'intérêt à modifier une loi organique qui a empêché et empêchera encore des milliers d'électeurs d'exercer leur droit civil et constitutionnel de voter", en référence à la loi organique 3/2020.

En joignant la législation en question, qui établit pour 2021, le régime exceptionnel du droit de vote anticipé pour les électeurs en confinement obligatoire et permet le vote aux citoyens qui se sont inscrits sur la plateforme de vote anticipé jusqu'à sept jours avant le scrutin, le Volt met en garde contre la "possible inconstitutionnalité" de l'ordonnance.

Selon le parti, la législation a empêché environ 130 000 électeurs d'exercer leur droit de vote lors des élections présidentielles de 2021, qui ont eu lieu le 24 janvier, car 246 000 électeurs s'étaient inscrits sur la plateforme de vote anticipé jusqu'à une semaine avant le scrutin, mais 379 000 étaient en confinement à la date des élections parce qu'ils étaient infectés par Covid-19 ou parce qu'ils étaient "sous surveillance active".

"Il est facile de voir que plus de 130 000 électeurs auront été empêchés d'exercer leur droit de vote", affirme le parti.

Comme la loi organique n'a pas été modifiée, le Volt prévient que "les électeurs infectés ou en isolement prophylactique après le 19 septembre seront empêchés d'exercer leur droit de vote", prédisant qu'à ce moment-là, "il devrait y avoir environ 75 000 personnes infectées par le Covid-19 ou en isolement prophylactique" qui, pour cette raison, ne pourront pas se rendre aux urnes.

"A l'heure où 70 % de la population adulte est vaccinée, il est incompréhensible que, pour la deuxième fois dans la même année, des milliers de Portugais se voient refuser un droit fondamental", souligne le vice-président de la Volt, Mateus Carvalho.

La Volt juge ainsi "inadmissible que, depuis janvier jusqu'à aujourd'hui, l'Assemblée de la République n'ait pas corrigé ce qui a mal tourné lors des élections présidentielles", et souligne que les "conséquences" de la loi organique en question "auraient dû amener n'importe quel député ou groupe parlementaire à proposer les changements nécessaires afin d'éviter une situation similaire" lors des élections municipales.

"Une occasion a été perdue de corriger une éventuelle inconstitutionnalité causée par une loi qui a fini par empêcher l'exercice civique du vote pour des milliers d'électeurs", souligne le parti.

Le Volt se présente dans trois municipalités lors des élections municipales : Lisbonne, Porto et Tomar.

Les élections locales sont prévues pour le 26 septembre.