La fourchette de lundi en heure asiatique et européenne se situe entre les niveaux de 4 360 et 4 395. Peut-être que ni l'humeur "acheter les creux", ni l'humeur "vendre les hausses" ne peuvent être considérées comme prédominantes maintenant.
Quelles sont les bizarreries que l'on peut remarquer même avec un regard superficiel sur le rapport sur l'emploi américain ? Avec des attentes préliminaires moyennes des experts d'environ 500 000 nouveaux emplois, il ne contenait que 194 000 emplois pour les derniers mois. Quelqu'un pourrait se demander pourquoi ne pas considérer un tel rapport comme négatif ? C'est exactement ainsi qu'il aurait été interprété si, dans le même temps, le taux de chômage n'avait pas immédiatement diminué par miracle de 0,4 %, passant de 5,2 % à 4,8 %. Les observations empiriques du passé indiquent toutefois que même pour réduire le taux de chômage de quelques dixièmes de pour cent, il faudrait créer plus de 500 000 nouveaux emplois.

Il s'avère que même en tenant compte de la révision des données d'août de 131 000 à la hausse, les chiffres clairement faibles de l'emploi ne se combinent pas logiquement avec une forte amélioration du pourcentage de chômeurs. Et en effet, les nouveaux emplois sont faibles pour le deuxième mois consécutif. Autre détail croustillant ou embarrassant, le taux de chômage de 4,8 % n'est que la projection de la Réserve fédérale (Fed) pour la toute fin de l'année, annoncée trois semaines auparavant.

Pour l'instant, selon l'analyste de TeleTrade Ilya Frolov (https://www.teletrade.eu/pt), la Fed peut facilement choisir deux approches totalement différentes pour voir la réalité. La Fed pourrait choisir de considérer ces 4,8 % comme une étape importante vers le plein emploi, ce qui pourrait entraîner le début de la réduction des mesures de relance monétaire en décembre. Ou une autre option pour le président de la Fed, Jerome Powell et Cie, ils ont maintenant une raison de préférer s'appuyer sur le rythme excessivement lent de la création d'emplois, ce qui permet également de justifier la poursuite du travail intensif de ce qu'on appelle "l'imprimante à dollars" pour quelques mois supplémentaires, voire plus.

Le taux de chômage de 4,8 % semble bon, mais étrange au moment même où les fortes hausses de l'emploi observées en juin et juillet (+850 000 et +943 000) sont loin derrière. Par conséquent, la décision de réduire ou non les taux d'intérêt n'est plus qu'une question de goûts des différents membres de la Fed, qui peuvent différer.

En résumé, la semaine en cours pourrait devenir un moment de détente et d'attente plutôt qu'un moment de prise de décisions fortes. Il se peut qu'il n'y ait pas beaucoup de nouvelles pistes de réflexion, puisque le secteur financier publie principalement des rapports trimestriels, notamment les principales banques américaines, telles que JP Morgan Chase et Goldman Sachs. Les compagnies aériennes, y compris Delta Airlines, font également des rapports, étant à l'autre pôle, comme leur rythme lent de récupération n'est également pas un secret pour personne, et même une certaine amélioration du secteur peut ne pas faire une impression appropriée sur les indicateurs moyens du marché.

L'analyste TeleTrade considère que, parmi d'autres facteurs, le regain d'optimisme dans le segment du marché boursier chinois. La communication annoncée entre le président américain Joe Biden et le dirigeant chinois Xi Jinping y contribue, ainsi que l'information d'aujourd'hui selon laquelle l'Administration pour la régulation du marché à Pékin a infligé à la société soutenue par Tencent une amende de seulement 534 millions de dollars, ce qui a fait bondir son action à Hong Kong de 8,4 % à l'ouverture lundi.

Ilya Frolov, Chefe de Gestão de Portfólio, TeleTrade