La décision a été annoncée à Glasgow, au Royaume-Uni, où se tient jusqu'au 12 novembre le 26e sommet des Nations unies sur le changement climatique (COP26).

Le méthane est un gaz à fort effet de serre et, selon la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, un gaz dont on peut réduire les niveaux plus rapidement que d'autres comme le dioxyde de carbone.

"Le réduire [le méthane] ralentirait immédiatement le réchauffement de la planète", a déclaré Ursula von der Leyen, rappelant que le méthane est responsable d'environ 30 % du réchauffement de la planète depuis la révolution industrielle.

Le président des États-Unis, Joe Biden, a également souligné que le méthane est "l'un des gaz à effet de serre les plus puissants", notant par la suite que les pays signataires de l'engagement représentent 70 % du PIB mondial, bien que ni la Chine ni la Russie n'aient signé l'engagement.

Les États-Unis, l'Union européenne et leurs partenaires ont officiellement lancé le "Global Methane Pledge", une initiative visant à réduire les émissions mondiales de méthane et à respecter l'objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius (au-dessus des valeurs moyennes de l'ère préindustrielle). Au total, plus de 100 pays, représentant 70 % de l'économie mondiale et près de la moitié des émissions anthropiques de méthane, ont désormais souscrit à cet engagement", indique un communiqué du gouvernement américain.

Les États-Unis et l'Union européenne avaient déjà annoncé en septembre qu'ils travaillaient sur cet accord, auquel 103 pays se sont joints, dont le Portugal, le Brésil, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Indonésie, le Mexique et la Nouvelle-Zélande.

Un engagement pour l'avenir

Dans cette note, les États-Unis soulignent que les pays signataires s'engagent non seulement à réduire les émissions de méthane, mais aussi à s'orienter vers l'utilisation des meilleures méthodes d'inventaire disponibles pour quantifier les émissions de méthane.

Les États-Unis et l'Union européenne "sont également fiers d'annoncer une expansion significative du soutien financier et technique pour soutenir la mise en œuvre de l'engagement. Les philanthropes mondiaux ont promis un financement de 328 millions de dollars pour soutenir la mise à l'échelle de ces types de stratégies d'atténuation du méthane dans le monde entier. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement, la Banque européenne d'investissement et le Fonds vert pour le climat se sont engagés à soutenir l'accord par une assistance technique et le financement de projets. L'Agence internationale de l'énergie jouera également le rôle de partenaire de mise en œuvre", indique le communiqué.

Selon le document, la réalisation de l'engagement mondial en faveur du méthane permettra de réduire le réchauffement de la planète d'au moins 0,2 degré Celsius d'ici à 2050, "fournissant ainsi une base fondamentale pour les efforts mondiaux visant à atténuer le changement climatique".

En outre, selon l'évaluation mondiale du méthane de la Coalition pour le climat et l'air pur (CCAC) et du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), la réalisation des objectifs de l'engagement en 2030 permettrait d'éviter plus de 200 000 décès prématurés, des centaines de milliers d'urgences hospitalières liées à l'asthme et plus de 20 millions de tonnes de pertes de récoltes par an d'ici à 2030.

Le méthane (CH4), émis par l'agriculture et le bétail, les combustibles fossiles et les déchets, est le deuxième plus important gaz à effet de serre lié à l'activité humaine après le dioxyde de carbone (CO2). Bien qu'on en parle peu, il a un effet de réchauffement environ 29 fois supérieur à celui du CO2 sur une période de 100 ans, et environ 82 fois sur une période de 20 ans.