Après la vague Omicron, la hausse des taux d'intérêt et la spirale inflationniste, la guerre risque de provoquer de nouvelles turbulences.

Que nous dit l'histoire ?

Au cours des guerres des 20 dernières années, les investisseurs ont connu une certaine volatilité. Il existe des précédents de cette situation qui nous donnent une certaine confiance dans le fait que les marchés surmonteront de la même manière cette tempête. Lors de l'annexion de la Crimée en 2014, les marchés ont connu quelques fluctuations, mais une fois la crise passée, les actions mondiales ont rebondi et ont rapidement repris leur tendance à la hausse. De même, lors de l'invasion de l'Irak par les États-Unis en 1991 et de l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990, les marchés ont chuté mais se sont rapidement stabilisés.

Impact sur les actions mondiales

Après la déclaration de guerre de la Russie, près de 1 000 milliards de dollars ont été effacés de la valeur du marché boursier mondial. Cela a accéléré la chute des principaux indices, les investisseurs s'inquiétant des hausses de taux des banques centrales.

Le Nasdaq américain, à forte composante technologique, a flirté avec le territoire du marché "baissier", comme on appelle une chute de 20 % par rapport au dernier sommet, mais les marchés américains ont fini par clôturer en hausse malgré tous les dégâts subis ailleurs et gagnaient du terrain le vendredi 25.

Le S&P 500 a également réagi, chutant de 10 %, mais s'est rapidement repris.

La bourse MOEX de Moscou a enregistré une chute record de 33 % en raison de l'impact des sanctions économiques occidentales contre la Russie.

Impact sur les matières premières et les obligations

L'or, le pétrole, le gaz et les obligations d'État ont tous connu de fortes hausses ces derniers jours, les investisseurs recherchant des valeurs refuges pour leurs liquidités. Une éventuelle rupture de l'approvisionnement en pétrole a fait bondir les prix du brut au-dessus de 100 dollars le baril, et les prix restent volatils. La Russie est le deuxième producteur mondial de pétrole brut et fournit environ 35 % du gaz naturel de l'Europe. Les sanctions imposées par l'Occident sur les opérations bancaires et le transport maritime du pétrole russe et la décision de l'Allemagne d'interrompre le processus de certification de Nord Stream 2, le nouveau gazoduc destiné à acheminer le gaz russe vers les consommateurs européens, ont alimenté la hausse des prix.

En outre, le blé a également connu son prix le plus élevé depuis 2008 ; la Russie et l'Ukraine sont deux des plus grands producteurs mondiaux. Cette hausse va encore aggraver l'inflation des produits alimentaires - une préoccupation mondiale majeure suite à la pandémie.

Impact sur l'inflation

L'inflation étant beaucoup plus élevée qu'avant la pandémie, le conflit risque d'accentuer la pression à la hausse sur le coût de la vie. Les économistes s'attendaient à ce que le pic de l'inflation soit imminent. Toutefois, ce pic pourrait être repoussé si les prix du pétrole, du gaz et d'autres matières premières continuent d'augmenter en raison de la crise ukrainienne.

Que pourrait-il se passer ensuite ?

Si, à l'heure actuelle, nous ne pouvons que spéculer sur ce que Poutine fera ensuite et sur la manière dont la crise s'apaisera, l'histoire nous enseigne que nous pouvons être sûrs que les marchés rebondiront une fois les tensions apaisées. Il s'agit essentiellement d'adopter une approche de l'investissement qui consiste à garder son calme et à poursuivre ses activités. Des actions géographiquement diversifiées dans des sociétés de croissance à long terme, en répartissant le risque entre les classes d'actifs, y compris les revenus fixes, restent notre stratégie d'investissement préférée dans un avenir prévisible.

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