"Suite au processus d'enquête qui est en cours, une procédure disciplinaire a été ouverte. Les détails de cette procédure sont confidentiels pendant son traitement", a répondu l'IRN à Lusa.

L'enquête sur Abramovitch

En janvier, la présidente de l'IRN, Filomena Rosa, a révélé qu'une enquête avait été ouverte sur le processus de naturalisation d'Abramovitch en vertu de la loi juive séfarade, estimant à l'époque que l'enquête serait terminée en février et expliquant que cette enquête pourrait donner lieu à une procédure disciplinaire, ce qui est désormais confirmé.

Début mars, le SIC avait avancé que l'enquête de l'IRN avait motivé l'ouverture d'une procédure disciplinaire pour "suspicion de manquement aux devoirs", sans préciser non plus combien d'employés et quelles catégories seraient concernés par cette procédure.

Arrestations

L'enquête sur le processus de naturalisation d'Abramovitch, qui a conduit à l'arrestation du chef religieux de la communauté juive de Porto (CJP), le rabbin Daniel Litvak, a impliqué la réalisation de perquisitions et comporte des soupçons de plusieurs délits, à savoir trafic d'influence, corruption active, falsification de documents, blanchiment d'argent, fraude fiscale qualifiée et association de malfaiteurs, ont indiqué la police judiciaire (PJ) et le ministère public (MP) dans un communiqué commun.

Selon la direction de la CIP/CJP, un de ses membres a également été mis en examen pour les délits de trafic d'influence, de fraude fiscale, de blanchiment d'argent et de falsification de documents.

Irrégularités

Il s'agit d'irrégularités présumées commises dans des processus d'octroi de la nationalité portugaise à des descendants de Juifs sépharades, qui font l'objet d'une enquête. Les juifs sépharades sont originaires de la péninsule ibérique expulsés du Portugal au 16e siècle.

Entre le 1er mars 2015 et le 31 décembre 2021, 56 685 processus de naturalisation ont été approuvés pour des descendants de juifs sépharades sur un total de 137 087 demandes qui ont été soumises aux services de l'Institut des registres et des notaires (IRN).

Selon les données transmises à Lusa en février par le ministère de la Justice, seuls 300 cas n'ont pas été approuvés durant cette période, laissant ainsi, selon les données enregistrées à la fin de l'année dernière, 80 102 demandes en attente.