Selon une information de CNN Portugal, le ministère public va faire appel de la décision de justice qui lève les mesures prises à l'encontre de Mário Machado afin qu'il puisse se rendre en Ukraine pour combattre.

Le journal Expresso a déclaré vendredi que Mário Machado n'est plus obligé de se présenter tous les quinze jours au poste de police, la décision ayant été prise à la suite d'une demande formulée par son avocat, afin qu'il puisse se rendre en Ukraine. Selon la décision de justice, un juge du Tribunal central d'instruction criminelle (TCIC) a estimé que "compte tenu de la situation humanitaire vécue en Ukraine et des buts invoqués par l'accusé pour sa demande, l'accusé peut ne pas se conformer à la mesure susmentionnée alors qu'il est absent à l'étranger".

Au début du mois, Mário Machado a annoncé sur son compte Telegram qu'il allait se rendre en Ukraine, avec 20 autres personnes, dans le cadre de ce qu'il a appelé "l'opération Ukraine1143". Le 18 mars, l'avocat de Mário Machado a déclaré à Público que son client partirait pour l'Ukraine dans la journée.

Organisations d'extrême droite

Mário Machado a été lié à plusieurs organisations d'extrême droite, telles que le Mouvement d'action nationale, la Fraternité aryenne et Portugal Hammerskins, la branche portugaise de la Nation Hammerskin, l'un des principaux groupes néonazis et suprématistes blancs des États-Unis d'Amérique. Il a également fondé les mouvements Frente Nacional et Nova Ordem Social, qu'il a dirigés de 2014 à 2019.

Machado a un casier judiciaire comprenant plusieurs condamnations, dont la condamnation, en 1997, à quatre ans et trois mois de prison pour son implication dans la mort, d'Alcindo Monteiro dans la nuit du 10 juin 1995.

Il a également été condamné à une autre peine de dix ans, fixée en 2012 par chevauchement juridique, à la suite de condamnations à des peines d'emprisonnement effectives dans trois affaires portant sur des crimes de discrimination raciale, d'atteinte à l'intégrité physique qualifiée, de diffamation, de menace et de coercition à l'égard d'un procureur et de possession d'une arme à feu.