António Costa a annoncé le versement d'une prestation extraordinaire de 240 euros à un million de familles qui reçoivent des prestations minimales ou qui bénéficient du tarif social de l'énergie.

La mesure, qui sera approuvée jeudi par le Conseil des ministres, a été annoncée lors d'une interview accordée au magazine Visão.

"L'inflation est très inégale dans ses effets", a soutenu le chef de l'exécutif, notant que "les prix ont augmenté pour tout le monde", mais que tout le monde n'a pas "la même capacité d'adaptation à la hausse des prix".

Selon le Premier ministre, ce soutien commence à être versé le 23 décembre, jusqu'à la fin de l'année.

Ce nouveau soutien extraordinaire sera accordé aux citoyens couverts par le tarif spécial d'électricité ou par les minima sociaux, les minima sociaux étant considérés comme le supplément de solidarité pour les personnes âgées, le revenu d'insertion sociale, la pension d'invalidité sociale du régime spécial de protection contre l'invalidité, le complément de l'allocation sociale d'insertion, la pension de vieillesse sociale et l'allocation de chômage sociale.

Une aide pour les classes moyennes

S'adressant aux journalistes au parlement, André Ventura a déclaré que "tout le soutien qui vient du gouvernement aux familles en ce moment est un soutien positif", mais a critiqué les critères définis pour la distribution.

"Jusqu'à présent, nous savons que ces 240 euros seront alloués à ceux qui ont des prestations minimales ou qui bénéficient du tarif social d'électricité", a-t-il estimé.

André Ventura a lancé un appel au gouvernement pour "inclure la classe moyenne dans ce soutien", proposant que soient couvertes les familles qui ont "une augmentation supérieure à 30% du paiement hypothécaire et le taux d'effort dépasse 40% par rapport au revenu du ménage".

Le président de Chega propose que l'on tienne également compte du "nombre de membres du foyer et de la difficulté à les faire vivre face aux dépenses scolaires, familiales et hospitalières, ou du taux d'effort des familles pour payer les dépenses essentielles".

Ventura a critiqué le fait que, avec les critères définis, l'exécutif "permettra aux mêmes de continuer à recevoir le soutien du gouvernement et que d'autres qui en ont effectivement aussi besoin ne le recevront pas".

Le leader de Chega a également indiqué que son parti demandera que la question soit débattue au Parlement "pour montrer que la classe moyenne doit faire partie de ces soutiens", soutenant qu'"elle ne peut pas être en dehors, notamment lorsqu'une grande partie de la classe moyenne, étant donné l'augmentation du paiement des hypothèques, se trouve actuellement pratiquement dans la même situation que beaucoup de ceux qui reçoivent ce paiement minimum".

Et il a souligné que cette partie de la population, "avec les intérêts et l'inflation, s'appauvrit de plus en plus".

A la question de savoir combien de personnes pourraient être couvertes par cette extension, André Ventura n'a pas été en mesure de préciser.