Selon la documentation soumise par Chega, une Constitution révisée de la République portugaise (CRP) permettrait de "sanctionner par la coercition la castration chimique ou physique des personnes condamnées par les tribunaux portugais pour des crimes de viol ou d'abus sexuel sur mineur, d'abus sexuel sur mineur dépendant et d'actes sexuels avec des adolescents", ainsi que "l'emprisonnement à vie pour des crimes particulièrement graves, à définir dans une législation spéciale".

Une source du parti a déclaré à l'agence de presse Lusa que l'ablation des organes génitaux des personnes reconnues coupables de crimes sexuels ne serait appliquée que lorsque les méthodes chimiques s'avèrent inefficaces et "toujours avec le consentement de l'accusé et la divulgation complète des procédures". "Si
elle est acceptée par le tribunal, la castration chirurgicale aura un effet bénéfique sur la peine", ce qui entraînera une réduction de la durée de la peine d'emprisonnement pour le criminel condamné.

La même source de Chega a souligné que "la castration physique existe dans certains États d'Amérique du Nord, comme le Texas, par exemple".
En décembre 2019, le président et unique député du parti Chega a présenté un projet de loi sur la castration chimique des pédophiles que le Président de la République, Ferro Rodrigues, a jugé inconstitutionnel.

Fin février, Ferro Rodrigues, a décidé que la proposition Chega devait être retirée de l'ordre du jour de la session plénière de l'Assemblée de la République sur la base de l'interprétation de la Commission des affaires constitutionnelles, des droits, des libertés et des garanties, qui a conclu que le projet de loi, "d'un point de vue constitutionnel, ne remplissait pas les conditions".

Le Conseil supérieur de la magistrature a également considéré que l'initiative Chega violait des articles de la CRP et aussi de la Déclaration universelle des droits de l'homme, comme le droit à la dignité humaine.

La révision constitutionnelle du parti Chega, dirigée par André Ventura, prévoit également l'appel au "jus sanguinis" (droit du sang) dans les fonctions de premier ministre et de ministres, postes qui ne seraient "exercés que par des personnes ayant la nationalité portugaise d'origine", c'est-à-dire des personnes dont les parents sont des ressortissants portugais nés au Portugal.

Le travail forcé des prisonniers est une autre idée défendue par l'unique député et candidat à la présidence de Chega.

"Les personnes condamnées à une peine ou une privation de liberté peuvent, en conséquence, et si l'autorité administrative compétente le leur impose, effectuer un travail obligatoire au profit de la société, afin de compenser les coûts inhérents à leur séjour dans le système pénitentiaire", lit-on dans le texte.