La semaine a débuté par l'audition par le Premier ministre des différents partis représentés au Parlement, dans sa résidence de São Bento, en vue de concrétiser la première proposition de programme de relance et de résilience du pays, qui doit être appliqué du début de 2021 à 2030.

Le Premier ministre António Costa a décrit le financement de l'UE comme une "opportunité unique", mais qui nécessitera "une stratégie claire, définie dans un large consensus politique et social" pour être couronnée de succès.

Il a en outre fait valoir que l'exécution du plan devrait se dérouler de manière décentralisée, "en impliquant l'ensemble des acteurs économiques, sociaux, universitaires, culturels et de l'administration publique : l'État, les régions et les autorités autonomes".

Les grandes lignes du projet dévoilé le 21 septembre auraient suscité des critiques de gauche à droite, mais les forces politiques en présence se sont montrées disponibles pour apporter leur contribution.

Si certaines parties ont fait valoir que le plan devrait être axé sur les entreprises, d'autres ont souligné que l'embauche de professionnels de la santé était une priorité.

En plus d'entendre les parties ayant une représentation parlementaire, António Costa a également rencontré cette semaine le Conseil économique et social et le Conseil de consultation territoriale le 22 septembre, pour connaître leur point de vue sur la question.

Cette présentation a été suivie d'un débat thématique sur le plan de relance et de résilience au Parlement le 23 septembre, qui a débuté à 15 heures et a duré environ deux heures, ouvert par le Premier ministre.

Trois priorités clés ont été définies dans le projet comme étant fondamentales pour surmonter les effets paralysants de la pandémie de coronavirus, ces priorités étant classées comme suit : "Résilience", "Transition climatique" et "Transition numérique".

Cette décision intervient après que Bruxelles ait réduit la semaine dernière de 2 milliards le montant alloué au Portugal dans son plan de relance post-Covid, qui est passé de 15 à 13 milliards.

Selon l'avant-projet, les rapports d'Eco Online, la plus grosse part des subventions serait investie dans le bloc "Résilience", qui couvre les vulnérabilités sociales, le potentiel productif, et la compétitivité et la cohésion territoriale.

Le programme de relance et de résilience est basé sur un document de 142 pages intitulé "Vision stratégique pour le plan de relance économique et social du Portugal 2020-2030", rédigé par le consultant du gouvernement António Costa Silva.

Le Portugal s'est montré ambitieux avec son plan de relance et entend être le premier pays à le présenter, afin que les fonds soient débloqués le plus rapidement possible.

Le Premier ministre António Costa a déclaré cette semaine qu'il était essentiel que l'Union européenne approuve le plan et les règlements, mais que le pays devait les mettre en œuvre rapidement.

La Commission européenne attend des États membres qu'ils soumettent un projet de plan de relance d'ici le 15 octobre, les versions finales devant être envoyées avant le 30 avril de l'année prochaine.