L'enquête vise le refus de la Commission européenne de demander l'accès aux informations sur les contrats, mais aussi de diffuser des notes de réunion et de correspondance, en plus de l'identité des membres de l'équipe de négociation concernés. Elle se fonde sur une plainte de l'ONG Corporate Europe Observatory, qui s'est vu refuser sa demande d'accès aux informations sur les contrats.

L'enquête de la Commission européenne sur les contrats d'achat en bloc de vaccins repose sur l'ONG qui a contesté le refus de l'exécutif communautaire de fournir des informations en septembre 2020 sur l'acquisition préalable de vaccins, en particulier celle de la société pharmaceutique AstraZeneca, la première à avoir été signée.

Emily O'Reilly a donné à l'exécutif communautaire un délai jusqu'au 11 février pour répondre. Elle souligne également qu'"après des mois de pression croissante de la part des députés européens et de la société civile, la Commission a récemment pris certaines mesures pour améliorer la transparence, mais celles-ci se sont avérées aléatoires et insuffisantes", et a publié un contrat remanié pour l'achat du vaccin CureVac, en gardant les cinq autres confidentiels.

Selon une déclaration du Bureau du Médiateur, "le contrat CureVac montre que la confidentialité a été respectée", notant également que "les lucratifs accords d'achat anticipé qui sont négociés dans l'ombre utiliseraient l'argent public pour éliminer le risque financier et la responsabilité des sociétés pharmaceutiques développant des vaccins covid-19". Ceci, souligne-t-il, "sans les conditions d'intérêt public correspondantes relatives au prix et à la disponibilité, malgré les 2,8 milliards d'euros d'argent public déjà dépensés par la Commission pour le développement et les accords d'achat anticipé de ces vaccins". La Commission européenne a commencé à négocier avec les sociétés pharmaceutiques qui développaient des vaccins contre le nouveau coronavirus SRAS-CoV-2 alors que les phases d'essai étaient encore en cours, dans l'intention de mettre en place une capacité d'inoculation élargie et de garantir un accès simultané à tous les États membres. L'UE aura accès à un total de 2,3 milliards de doses, y compris les doses destinées aux pays voisins des Balkans occidentaux à l'est et au sud en Afrique du Nord. La pandémie de covid-19 a causé au moins 2 092 736 décès pour plus de 97,4 millions de cas d'infection dans le monde, selon une étude de l'agence de presse française AFP. Au Portugal, 9 686 personnes sont mortes sur les 595 149 cas d'infection confirmés, selon le dernier bulletin de la direction générale de la santé.