"Hier [13 avril], la Police Judiciaire a effectué des perquisitions à mes deux domiciles et au bureau où je suis consultant, n'ayant trouvé aucune preuve de la pratique d'un quelconque délit", a déclaré le député socialiste à l'agence de presse Lusa.

"En tout cas, je suis disponible pour que mon immunité parlementaire soit levée immédiatement afin que je puisse me défendre et collaborer avec la Justice, puisque jusqu'à présent je n'ai pas été notifié de cette demande de levée", a déclaré António Gameiro, candidat PS à la municipalité d'Ourém, dans le district de Santarem, lors des prochaines élections locales.

Le parlementaire de 50 ans, avocat, a dit ignorer "les termes de ce processus" dans lequel il est suspect, mais a déclaré avoir "la conscience tranquille".

"Mon seul lien avec ce processus est de nature strictement professionnelle, en tant que consultant pour un cabinet d'avocats", a-t-il ajouté, précisant qu'"en tant que consultant, je n'ai fait que" recueillir des informations, demander des avis et rédiger des lettres, "à la demande du cabinet, à la demande de la mairie de Vila Real de Santo António".

Le socialiste, qui était président du district de Santarém, a également garanti qu'il conserverait ses fonctions de député et qu'il resterait candidat à la municipalité d'Ourém.

Quatre personnes ont été arrêtées le 13 avril par la police judiciaire (PJ), soupçonnées de corruption, de réception indue d'avantages et d'abus de pouvoir dans l'intermédiation d'une transaction immobilière à Monte Gordo, Vila Real de Santo António, a indiqué la PJ.

"Au cours de cette opération, appelée Opération Triangle, quatre personnes ont été arrêtées, dont l'une exerçant une fonction politique", précise le communiqué de la PJ.

Selon la PJ, parmi les détenus, tous âgés de 50 à 70 ans, "figurent également un employé de la fonction publique et deux hommes d'affaires".

Il s'agit de "faits susceptibles d'intégrer la pratique des délits de corruption, de réception indue d'avantages et d'abus de pouvoir", avec "des soupçons d'action illicite du titulaire de la fonction politique, qui a bénéficié de la collaboration de fonctionnaires, ainsi que d'autres acteurs, dans la négociation d'une affaire, l'achat d'une propriété, propriété de la municipalité, sur la plage de Monte Gordo", lit-on dans le communiqué.

Le maire de Vila Real de Santo António, Conceição Cabrita (PSD), figure parmi les personnes arrêtées.

Selon la PJ, "une vingtaine de perquisitions ont été effectuées, notamment dans des domiciles, des établissements et des cabinets d'avocats", et "ont eu lieu en Algarve, à Lisbonne, à Leiria et à Ourém".

Lors des perquisitions au domicile des suspects, dans des cabinets d'avocats et dans une banque, "plusieurs documents, objets et preuves ont été saisis, qui seront analysés", ajoute le communiqué.

L'opération a été menée par la Direction Sud de la Police Judiciaire dans le cadre d'une enquête dirigée par la Direction Régionale d'Investigation Criminelle et de Poursuite (DIAP) d'Évora.

Elle a également compté avec la collaboration de l'Unité Nationale Anti-Corruption, de la Direction Centrale et du Département d'Investigation Criminelle de Leiria de la Police Judiciaire.

Pendant ce temps, le DIAP régional d'Évora a révélé que, "en plus d'autres actes qui sont soupçonnés d'avoir favorisé des individus dans les récompenses de service, le détournement de fonds de la municipalité et le favoritisme personnel (depuis au moins 2018), est sous enquête la cession de terrains municipaux à la société d'investissement immobilier, en échange d'avantages financiers indus".

"Sont en jeu, notamment, les délits de corruption passive et active, de prévarication, de détournement de fonds, d'abus de pouvoir, tous de titulaire de fonctions politiques aggravées et de délit de corruption active", ajoute la DIAP d'Évora sur son site internet.