Interrogé par le journal français Le Monde sur la pression de nombreux gouvernements pour ralentir la hausse des taux d'intérêt, l'Espagnol a répondu que le resserrement monétaire de la BCE est la "meilleure façon" de les aider.

"Actuellement, c'est le principal problème de nombreux pays européens. Il est vrai qu'augmenter les taux d'intérêt signifie augmenter les coûts d'emprunt pour les gouvernements. Mais nous avons un mandat et nous devons nous y tenir : l'inflation est actuellement de 10 % et l'inflation sous-jacente de 5 %, alors que notre objectif est de 2 %", a-t-il déclaré.

Dans ce scénario, M. de Guindos estime qu'il n'y a pas d'autre option. "Nous n'avons pas le choix et je pense que ne pas avoir la possibilité de s'écarter de l'objectif est une bonne chose. Parce que si nous ne contrôlons pas l'inflation, si nous ne mettons pas l'inflation sur une trajectoire de convergence vers 2 %, il sera impossible pour l'économie de se redresser", a-t-il fait valoir.

Lors de la dernière réunion, la BCE a relevé ses taux directeurs de 50 points de base, après avoir augmenté de 75 points lors des réunions précédentes. M. De Guindos estime que ces hausses vont devenir la nouvelle norme. "Nous devrions nous attendre à ce que les taux d'intérêt augmentent à ce rythme pendant un certain temps", a-t-il déclaré.