Les véhicules aériens sans pilote (UAV) existent depuis près de deux siècles, depuis les ballons utilisés pour l'observation météorologique et le transport d'engins incendiaires jusqu'aux aéronefs sans pilote fabriqués à bas prix pour l'entraînement des cibles d'artillerie. Le21e siècle a vu une explosion de la fabrication d'aéronefs spécialement conçus pour une large gamme d'applications commerciales et militaires.Les principaux fabricants mondiaux sont les sociétés chinoises DJI, XAG et JOUAV, suivies par la marque française Parrot et la société américaine Skydia. Des modèles spécialisés dotés d'une capacité létale sont fabriqués principalement à l'intention des gouvernements des États-Unis, d'Israël, d'Autriche et, bien sûr, d'Iran.

Les Chinois vendent des drones à plus de cinquante pays avec des installations de soutien complètes, y compris le produit de détection de contre-drones de DJA, AeroScope, qui pose évidemment des problèmes de sécurité en raison de sa capacité étendue à suivre et à communiquer avec ses propres drones et peut-être d'autres drones pour détecter leur emplacement et le but de leurs missions. Par exemple, une demande de l'Ukraine visant à ce que ses frontières soient clôturées pour empêcher l'entrée d'unités appartenant à des Russes a été refusée par DJA.

De manière incongrue, les drones de DJA ont été importés en grand nombre aux Etats-Unis où ils sont utilisés, ostensiblement, pour des tâches telles que la garde du bétail et le contrôle de la distribution de pesticides dans les vastes étendues de terres agricoles achetées par les investisseurs chinois avec les dollars américains provenant des exportations. Mais ces mêmes drones ont également été achetés avec des fonds fédéraux par les forces de police et les ONG américaines pour des raisons évidentes de surveillance. Comme les actions des entreprises "privées" chinoises sont en partie détenues par le PCC (Parti communiste chinois), il est surprenant que les autorités américaines viennent seulement de se rendre compte de l'existence des drones troyens qui transmettent toutes sortes d'informations "sensibles" via AeroScope aux agences de renseignement chinoises. En revanche, les forces de sécurité canadiennes et américaines ont exprimé leur consternation face à l'intrusion récente d'un seul "ballon espion" dans leur stratosphère.

Jusqu'à présent, les drones étaient lancés et leurs trajectoires de vol contrôlées par des humains qui, cette année, vont se retrouver au chômage, l'intelligence artificielle prenant le relais. Ce qui est alarmant, c'est que le développement rapide de nouveaux programmes de contrôle permettra à l'IA de prendre des décisions instantanées concernant les informations à collecter et les lieux où les frappes militaires auront lieu. Ces décisions dépendront toujours de la source et de la qualité des informations qui seront transmises de force à ces robots, mais qui sait si elles le seront par des gouvernements (élus démocratiquement ou non) ou par des sociétés qui pourraient être détenues, comme la SMERSH de l'héritage de James Bond, par les élites mondiales d'un nouvel ordre mondial.