La manifestation a été organisée par la Fédération nationale des enseignants (Fenprof) qui, dans un communiqué, accuse la tutelle d'inaction en matière d'amélioration de la carrière "qui a été dévalorisée par décision politique", empêchant la retraite et le rajeunissement de la profession.

La fédération accuse également le ministère d'imposer "des décennies de précarité, dans le cadre d'un régime de concurrence déloyale" et des conditions de travail causant "une énorme pression physique et psychologique sur les enseignants", notamment parce que beaucoup ont "des horaires qui violent les limites légales en vigueur".

Selon la Fenprof, la réunion avec les représentants du ministère de l'Éducation qui a eu lieu la semaine dernière n'a servi à rien : "La Fenprof a essayé, une fois de plus, d'ouvrir des portes pour la négociation de solutions à ces problèmes. Cependant, les représentants du ME ont continué à rejeter cette voie, gardant les portes du dialogue et de la négociation conséquents bloquées, ne donnant aucune réponse positive".

Les enseignants "ne se conforment pas à l'irrespect du gouvernement et, en particulier, du ministère de l'Éducation", souligne la fédération, rappelant que les enseignants "continuent d'être l'un des rares travailleurs de l'administration publique à maintenir des réductions de salaire".

Selon la Fenprof, il y a actuellement environ 12 000 enseignants "précaires" ayant 10 ans de service ou plus et d'innombrables enseignants qui travaillent "plus de 46 heures par semaine".

Aujourd'hui, les enseignants et les éducateurs se réuniront à 15 heures au Centro Cultural de Belém, où se trouve le siège de la présidence portugaise du Conseil de l'Union européenne.