Dans une interview accordée à Expresso, António Costa explique que le gouvernement travaille à la modification des allocations familiales et de l'IRS "avec une priorité claire, qui est la lutte contre la pauvreté des enfants".

À propos de la modification de l'IRS, avec la création de plus de niveaux afin d'augmenter les revenus de la classe moyenne, le responsable gouvernemental souligne que cette mesure "est incluse dans le programme du gouvernement".

"C'est une question que nous sommes non seulement en train d'étudier, mais aussi de discuter avec nos partenaires et nous devons mesurer si et comment", a-t-il souligné.

À la question de savoir si la mesure sera déjà appliquée en 2022, António Costa a répondu que le gouvernement est "en train de mesurer".

"Si vous me dites que nous allons adopter une seule mesure, je peux choisir si je vais changer les niveaux, si je vais augmenter les déductions pour tous les enfants... Si vous me dites que les deux sont nécessaires, alors je dois concilier le cadre budgétaire", a-t-il souligné.

"Il est consolidé que, avec une inflation prévue de 0,8 pour cent, tous les ministères auront une augmentation de leur budget d'au moins 1,2 pour cent et puis il y a un certain nombre de ministères qui ont une augmentation de plus de 1,2 pour cent : Les sciences, l'éducation, la santé, l'administration interne et la culture", a-t-il ajouté.

Interrogé sur la possibilité d'augmenter ou de modifier les allocations familiales, António Costa a également indiqué qu'il souhaite qu'il y ait "une augmentation significative en termes de prestations pour les familles avec enfants, en particulier à partir du deuxième enfant".

"Nous savons combien il est difficile pour de nombreuses familles de passer du premier au deuxième enfant, et cela est lié à leurs revenus. Nous devons continuer à investir dans l'augmentation du revenu disponible, ce qui implique, d'une part, une politique salariale de la part des entreprises, d'autre part, des transferts non monétaires de la part de l'État, avec un bon investissement dans l'éducation, l'école maternelle, les garderies, dans la mobilité et le logement abordables. Mais aussi des transferts monétaires, notamment dans les allocations familiales", a-t-il souligné.

Dans l'interview accordée à Expresso, António Costa évoque également le maintien en 2022 du "licenciement" simplifié et des mesures de soutien urgentes.

"Le 'lay-off' normal est en vigueur depuis 1980. Quant au simplifié, nous n'allons pas retirer des mesures de manière intempestive. Nous allons conserver les mesures et elles seront utilisées ou non selon les besoins. Progressivement, on a moins recours à ces mesures", a-t-il souligné.

"Le filet de sécurité est fondamental pour qu'il existe, car notre idée depuis le début était que cette crise [due à la pandémie de Covid-19] est de nature cyclique, nous ne savons pas combien de temps elle va durer", a-t-il expliqué.

M. Costa a également souligné qu'il est nécessaire "de maintenir le soutien aux entreprises, le soutien aux revenus de ceux qui travaillent, de ceux qui ont perdu leur emploi et de ceux qui dépendent des prestations sociales".