"La légère hausse peut s'expliquer par l'augmentation des incidents associés à l'utilisation d'engins pyrotechniques à proximité des sites sportifs, dans les rassemblements de supporters (actions d'incitation pour les équipes ou célébrations de succès sportifs) qui ont suivi la diminution des niveaux de confinement général de la population portugaise tout au long de la saison", explique le document publié le 26 août.

La deuxième édition de RAViD utilise les données recueillies entre le 1er septembre 2020 et le 30 juin 2021 par le Point national d'information sur le sport (PNID) et par l'Autorité pour la prévention et la lutte contre la violence dans le sport (APCVD), qui ont prolongé la différence visible dans la reprise progressive des essais dans la dernière ligne droite de 2019/20.

"L'augmentation significative du nombre d'infractions soulevées par les forces de sécurité concernant le non-respect des devoirs des promoteurs d'événements sportifs (clubs) est un deuxième facteur qui explique la hausse du nombre total d'infractions", ajoute le rapport, avec une somme bien inférieure aux 3 891 cas de 2018/19, la dernière saison complète sans limitations causées par la pandémie.

De 2019/20 à 2020/21, les occurrences provenant de l'utilisation de produits pyrotechniques (de 817 à 1 398), du non-respect des obligations des promoteurs de manifestations sportives (de 114 à 315) et d'autres de nature inconnue (de 141 à 439) ont augmentées.

En revanche, les blessures (de 144 à 84), les agressions (de 128 à 42), les dommages (de 98 à 16), l'incitation à la violence, au racisme, à la xénophobie et à l'intolérance (de 73 à 15), les jets d'objets (de 105 à 12), l'invasion de l'aire de jeu (de 42 à 12) et la possession ou la consommation de drogues (de 15 à 2) ont fortement diminués.

Sur les 2 335 incidents, 17 arrestations ont été réalisées, contre 61 la saison précédente, et l'identification de 335 individus, contre 402 combinés en 2019/20, avec 88 % (2 054) concentrés dans le football et 12 % (281) dispersés par d'autres modalités.

Outre la prédominance attendue dans les matchs de la I Ligue de football, dont les infractions sont passées de 912 à 1 498, le RAViD a également enregistré des incidents dans d'autres compétitions, telles que le district (200), le Campeonato de Portugal (112), les classes d'entraînement (109), la Coupe du Portugal (85), la II Liga (21), le football féminin (14), les compétitions européennes (10) et la Coupe de la Ligue (cinq).

Dans le cadre de la croissance de 30 pour cent des infractions dans le football par rapport à 1 577 en 2019/20, 82 pour cent (1 225) en Ie Ligue étaient basés sur la possession ou l'utilisation d'artefacts pyrotechniques, ce qui a entraîné l'arrestation de 12 personnes, huit de moins par rapport à la saison précédente, et 248 identifiées.

En termes de sanctions, le PNID a enregistré une diminution de 28 pour cent de l'entrée en vigueur des mesures d'interdiction d'accès aux enceintes sportives (160), dont 131 ont résulté d'une décision de l'APCVD et les 29 restantes déterminées par les autorités judiciaires, après le record de 222 actions établi la saison dernière.

Six clubs rassemblent 56 % des supporters soumis à ces mesures, dont 24 du Vitória de Guimarães, 22 du FC Porto, 18 du Sporting, 12 du Sporting de Braga, 7 du Benfica et 6 du Famalicão, tandis que 44 % proviennent d'autres clubs.

La pyrotechnie a représenté la moitié des sanctions d'interdiction (52 %), avec 83 cas, suivie par l'incitation à la violence, au racisme, à la xénophobie et à l'intolérance (45), les jets d'objets (14), les blessures (9), l'invasion du terrain (7) et les agressions (2).

Le rapport expose également l'activité de l'APCVD qui, tout au long de la période 2020/21, a prononcé 447 condamnations définitives - contre 371 de 2019/20 -, dont 158 déterminent l'interdiction d'accès aux enceintes sportives et 131 sont déjà entrées en vigueur.

L'introduction ou l'utilisation de substances ou engins explosifs, d'articles pyrotechniques ou fumigènes constituent les principales infractions (63 %), devant les violences (29 %).

En 2020/21, la présence du public aux manifestations sportives a été répétée lors des matchs des championnats professionnels, des compétitions européennes et de l'équipe nationale, étant autorisée à partir de la deuxième quinzaine de juin, jusqu'à 33 % de la capacité des sites.