Commençant par déplorer que les syndicats n'aient pas été entendus jusqu'à présent au sujet des propositions présentées dans le budget de l'État pour 2022, Noel Carrilho a déclaré à l'agence Lusa qu'"il y a plusieurs mesures qui ont un impact direct sur le travail médical, mais malheureusement elles sont peu nombreuses" qui auront "un impact sur ce qui serait souhaitable".

Pour Noel Carrilho, certaines des mesures finiront par être "complètement inconséquentes, parce qu'elles ne sont pas dirigées, ni proportionnelles aux besoins que le Service national de santé présente en termes de ressources humaines médicales".

Noel Carrilho a également sévèrement critiqué l'intention du gouvernement de payer 50% de plus aux médecins spécialistes qui font plus de 500 heures supplémentaires par an, pour assurer le fonctionnement des urgences hospitalières.

"C'est jeter de la poussière dans les yeux de la population et essayer de faire la même chose avec les médecins, pour être gentil, parce qu'effectivement les mesures qui sont établies sont absurdes", a-t-il critiqué.

"On parle ici de 500 heures supplémentaires, ce qui représente plus de trois mois de travail régulier, trois mois de travail consécutifs", a-t-il expliqué en commentant : "Un ministère qui se nomme de la Santé admet que ses travailleurs seront encouragés à partir de 500 heures supplémentaires. C'est un non-sens total", a-t-il dit.

Pour Noel Carrilho, cette incitation devrait être "totalement interdite à tout travailleur" et au contraire elle "est encouragée".

Cette mesure devra être contestée et dénoncée "avec véhémence", car "il ne peut y avoir ici aucune intention réelle de récompenser ce travail", a-t-il ajouté.