Dans une communication au pays, depuis le Palácio de Belém, à Lisbonne, Marcelo Rebelo de Sousa a annoncé hier soir qu'il dissoudra le Parlement et convoquera des élections législatives anticipées, mais avec "la garantie de l'indispensable stabilité économique et sociale qu'apporte le vote préalable du Budget de l'État pour 2024, avant même que le limogeage de l'actuel Premier ministre ne soit formalisé au début du mois de décembre".

"L'approbation du Budget nous permettra de répondre aux attentes de nombreux Portugais et de suivre la mise en œuvre du Plan de récupération et de résilience (PRR) qui n'empêche pas et ne peut pas empêcher le gouvernement de devenir un gouvernement de gestion ou plus tard avec la dissolution de l'Assemblée de la République", a-t-il défendu.

Le projet de budget de l'État pour 2024 est en cours de discussion au Parlement, le vote global final étant prévu pour le 29 novembre.

Cette idée a reçu un certain accueil, malgré la contestation du contenu de la proposition du gouvernement, qui en général n'a eu que des votes en faveur de la majorité absolue du PS, avec des abstentions du PAN et du Livre et des votes contre du PSD, de la Chega, de l'Initiative libérale, du BE et du PCP.

L'article 195, paragraphe 1, alinéa b) de la Constitution établit que "l'acceptation par le Président de la République de la démission présentée par le Premier ministre" est l'une des circonstances qui "entraîne la démission du gouvernement".

Cependant, la démission du gouvernement "en raison de l'acceptation de la démission présentée par le Premier ministre" ne sera officielle qu'avec la publication d'un décret du Président de la République publié au Diário da República.

Dans les cas précédents, la publication du décret a eu lieu le jour de la démission du Premier ministre, le lendemain ou une semaine plus tard, mais il y a également eu des intervalles plus longs avant cette officialisation par décret.

Cette officialisation détermine le moment à partir duquel, conformément à l'article 186, no. 5 de la Constitution, "après sa démission, le gouvernement se limitera à l'accomplissement des actes strictement nécessaires pour assurer la gestion des affaires publiques".