Des articles parus dans la presse britannique ont mis en exergue les déclarations d'un expert en conduite automobile, Tim Rodie de Motorpoint, qui a affirmé que : "Au Portugal, au Luxembourg et en Autriche, il n'est pas permis d'utiliser une caméra embarquée, car elle est considérée comme une atteinte à la vie privée et est passible de lourdes amendes.

Selon la Commission nationale de protection des données, l'utilisation d'une caméra embarquée est interdite, compte tenu de l'art. 19 de la loi nationale (loi n° 58/2019, du 8 août) qui met en œuvre le règlement général sur la protection des données au Portugal : "les caméras ne peuvent pas être situées : a) sur les voies publiques, les propriétés voisines ou d'autres lieux qui ne sont pas le domaine exclusif de la personne responsable, sauf lorsque cela est strictement nécessaire pour couvrir l'accès à la propriété".

Le Portugal, ainsi que l'Autriche et le Luxembourg, font partie des pays où la capture d'images à l'aide de ces dispositifs est interdite, contrairement à des pays comme la France, la Belgique, l'Allemagne, la Norvège ou la Suisse, où leur utilisation est autorisée sous certaines conditions, et contrairement à la Bosnie-Herzégovine, au Danemark, à l'Italie, à Malte, aux Pays-Bas, à la Serbie, à l'Espagne et à la Suède, où leur utilisation est autorisée sans aucune condition, d'après un rapport de Dinheiro Vivo.

Le droit à l'image fait partie du "catalogue" des droits et libertés de chaque citoyen. L'article 79 du code civil stipule précisément que nul ne peut reproduire, exposer ou communiquer à des fins commerciales le portrait d'une autre personne sans son consentement. Toutefois, le même article mentionne l'absence de consentement lorsque la reproduction de l'image s'inscrit dans le cadre de lieux publics ou de faits d'intérêt public qui se sont déroulés publiquement.

Le droit pénal prévoit, à l'article 199, une peine de prison ou une amende en cas d'enregistrement et d'utilisation d'images, sans consentement, de propos non destinés au public ou de capture et d'utilisation de photographies ou de films d'une personne, même lors d'événements auxquels elle a participé. Cependant, les tribunaux portugais ont unanimement évalué la valeur des images capturées par des particuliers sur la voie publique à l'aide de caméras de vidéosurveillance comme preuve d'une infraction pénale, sur la base d'une analyse au cas par cas, en sauvegardant le cœur de la vie privée d'une personne et dont le traitement n'implique pas de données dites sensibles.